*ce morceau de journal servit à expliquer au Vertueux et Amber, le pourquoi d'un si long retour au repaire*
Fuite:
La mission se passa sans encombre.
Après avoir pillé le convoi marchand, nous repartîmes, mes compères et moi-même vers la cache. Pour se faire, nous devions traverser une grande forêt rattaché aux marais que nous quittions. Cete forêt n'est cependant pas très hospitalière et, surpris par deux animaux sauvages, le barde trébucha et se cogna violemment la tête contre un rocher. Avec l'elfe, nous mirent à bas ces animaux. Le barde était là, inconscient. Portant déjà le résultat total de notre mission, qui fut, on peut le dire, un sucès, je n'éprouvais pas la moindre fatigue ni difficulté à porter dans mes bras notre compagnon assomé.
Je laissais partir au loin l'elfe, lui laissant une bonne dizaine de minutes d'avance. Deux hommes encapuchonnés entrant en ville à pas de course n'est pas très discret. Après m'être arrêté un moment en forêt, je partis dans la forêt "hantée" en direction de Faeruln. Et je croisa l'un des deux individus. Ils étaient partout en ce moment. Ne devait-il pas nous attendre avec l'autre aux Trois poignards? Il ne me porta que peu d'attention. Je rappelle, soit dit en passant, que j'avais un sac à dos rempli à rabord et un homme inconscient dans les bras. J'arrivais devant les portes de la ville quand je vis, courant vers ma direction, le deuxième individu: Morte Lune. Celui qui semble beaucoup plus curieux et, et je l'affirme, qui est beaucoup plus ennuyeux et dangereux que son ami. Je n'avais pas le choix: il me fallait disparaître d'ici et au plus vite. Je fit marche arrière et fonça acheter quelques potions utiles chez Dame Laxine. L'homme me courut après mais ne put me rattraper à temps: les branches sauvages lui barraient la route. Une vingtaine de seconde plus tard, il entra, au moment même où je buvais deux fioles de liquide rougeâtre et orangé. Je courus vers lui sans attendre, la tête la première. Mais il sortit un objet que je ne pouvais voir distinctement et l'actionna de ses mains. Il put ainsi éviter le choc de ma tête contre son buste et s'écarta, me laissant la porte grande ouverte pour fuir. Mais comment as-t'il pu me voir? Les fioles de Dame Laxine sont habituellement d'une grande efficacité...
Je slalomais entre les branchages rebelles alors que l'homme scrutait la forêt, essayant de voir quel chemin j'avais pris. Je m'engagea dans la Gorge des loups: alors commença la plus grande course que je n'eûs jamais entrepris.Filant à toute allure, je passais entre les arbres avec une facilité déconcertante. Le détour fut très long, c'était mon souhait, mais nécessaire afin d'être sûr que l'importun ne me suivait plus.
Enfin les portes de Faeruln apparaissaient, majstueuses et impressionnantes, entourées des murailles sur lesquelles j'avais lutté aux côtés des soldats, empêchant ainsi l'invasion gobeline. Mais ceci est une autre histoire.
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