C'est une après-midi que le vieillard arriva non loin de Faeruln, dans la forêt qui lui sert à la fois de muraille et de siège. Car cette forêt est lunatique à souhait et les druides presque inexistants. Mais le nouvel arrivant ne sera pas innocent dans le "Réveil des sages".
"Ecoute la nature"
Vadania
"L'orage faisait rage
La pluie et les nuages
Sous les feuilles et branchages
Se tenaient les sages."
Le vent soufflait au travers des arbres et appellait tout les serviteurs de la nature à se rassembler une fois encore. Biches et loups, écureuils et renards, souris et chats sauvages se dirigeait en un même temps vers la forêt d'où résonnait le chant du druide. Le bosquet apparu au milieu du bois touffu à l'abri des regards. Il se tenait là, seul mais émanant d'une telle présence. La capuche rabaissée dévoilait son visage au peuple des forêts. L'homme portait des habits verts comme les feuilles du printemps et tenait un batôn grossièrement taillé. La barbe de l'homme était grisâtre et ses yeux scintillaientt de malice et de joie de voir autant de monde présent.
Le druide lança un appel fort et doux:
"Amis et compagnons, voilà l'heure du réveil. Trop longtemps, nous avons laissez les êtres de ces terres faire du mal à notre mère. Ils ne prennent pas conscience que leurs guerres et leur civilisation détruisent ce que tant nous aimons. Le réveil des sages est plus qu'imminent.
Frères des bois, sauvegardez notre habitat.
Loyaux serviteurs, il est l'heure
Pour les fils de Gaia, de sauver celle qui nous créa."
Soudain, sortis de nulle part, quelques personnes levèrent le point aux sages paroles du druide. Ils étaient parmis les animaux depuis fort longtemps, à en observer leurs vêtements sales et déchirés. Mais ils étaient là, les rôdeurs, peu nombreux mais d'une présence sans pareille et se mirent à crier haut et fort
"Pour Gaia".
Les ours s'élevèrent sur leurs pattes arrières, les loups hurlèrent à la mort et les oiseaux sagement posés sur les branches s'envolèrent dans un long et bruyant bruissement de feuilles.
Le vieillard quant à lui, s'agenouilla et pria Gaia, la mère de la terre et des êtres, lui demandant toute la force nécessaire afin de restaurer l'équilibre et d'éveiller d'autres druides. Il ne pourrait faire avancer les choses tout seul plus longtemps.
Les rôdeurs sifflèrent et appelèrent leurs compagnons animaux et s'en servirent de monture. Les cavalier des vents s'envolèrent sur le dos de leurs aigles géants. Certains à dos d'ours, d'autre de chevaux et d'autres encore préféraient courir et grimper aux arbres. Ce spectacle éblouissant et peu commun ne présageait pas un temps de paix et de calme.